La teneur en matière organique des sols agricoles flamands affiche une nette tendance à la baisse. Cette évolution n'est pas seulement négative pour la qualité des sols et la garantie de rendement qui en découle pour l'avenir. Elle montre également que le secteur agricole s'engage dans la dégradation du carbone sur ses sols cultivés de manière intensive. À une époque où la société s'intéresse de plus en plus aux questions climatiques, ce n'est pas le signal que le secteur souhaite envoyer. Le stockage du carbone dans le sol sous forme de matière organique est si important pour le sol qu'il peut être considéré comme une assurance-vie. Il est le moteur de nombreux autres facteurs (gestion de l'eau, rétention des nutriments, ...) qui sont encore plus importants en période d'incertitude climatique. De ce fait, le carbone a un fort effet de levier qui sera extrêmement important à long terme.
Ce projet vise à augmenter la teneur en matière organique en se concentrant sur des produits riches en matière organique. Il se concentre à la fois sur des produits plus familiers comme le fumier de ferme ou le compost et sur des produits moins connus comme le miscanthus ou les copeaux de bois. Avec les produits alternatifs comme les copeaux de bois et leurs dérivés (bois déchiqueté, criblures de copeaux de bois), le projet se concentre également sur la fermeture des cycles. Il offre ainsi des possibilités de partenariats ruraux qui sont aujourd'hui sous-exploitées. En démontrant le potentiel des amendements susmentionnés, les partenaires visent à offrir aux agriculteurs la possibilité de nourrir le sol de manière suffisante et dans le cadre strict de la législation sur le fumier.